Nos étoiles contraires

Nos étoiles contraires

Auteur: John Green
Éditions: Nathan
Pages: 336
Prix: 16,90€ / 12,99€ en numérique

Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature.
Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie

Mon avis:
Une fois encore, j'ai attendu un peu que "l'effet de mode" passe avant de me plonger dans ce livre, dont j'ai beaucoup entendu parlé. Sachant que la plupart de mes partenaires ont pleuré, et vu le sujet, j'étais un peu sur mes gardes et j'ai mis un peu de temps à le lire, et pourtant l'écriture est si fluide! C'est un peu ma façon de faire face: faire des pauses pour éviter le surplus d'émotions. J'avoue avoir stoppé ma lecture volontairement vers la fin car à la vue des premiers mots du chapitre suivant je savais ce qui allait arriver, sans compter le rythme que prend le livre: l'auteur multiplie les chapitres courts pour faire accroître la pression!

Bref, ce n'est pas un secret, ce livre vous chamboule et ne réserve pas trop de surprise sur les éventuels Happy Ends.

Dès le début, je me suis sentie angoissée par l'attitude d'Hazel qui se sait condamnée et a des remarques un peu "morbides" mais malheureusement très réalistes. Malgré cela, c'est une jeune fille très forte qui ne se laisse pas mourir et souhaite par-dessus tout faire souffrir le moins possible son entourage. Augustus apporte vraiment de la gaieté dans la vie d'Hazel qui se renfermait dans son cocon. En rémission, il veut être un héros, un protecteur. Il ne perd pas une occasion pour rire et sait quoi dire et quoi faire pour remonter le moral des autres personnes atteintes aussi du cancer, comme son ami Isaac.

Quand Hazel et Augustus se rencontrent, le roman prend une certaine légèreté parsemée de moments difficiles. Ce qu'Hazel ne pensait pas possible, va le devenir grâce à lui. Elle va réaliser un de ses rêves et vivre une magnifique histoire d'amour et d'amitié.

J'ai vraiment beaucoup aimé que l'auteur nous décrive toutes ces scènes qui montrent que malgré la maladie, la vie continue et qu'il ne faut pas se laisser abattre! Une belle leçon de vie pour tous! Et de quoi nous faire réfléchir sur nos petits bobos qui nous semblent insurmontables et nos "déprimes" à répétition.

Mais il faut bien se douter que la maladie n'est jamais très loin, et l'auteur nous le rappelle à maintes reprises. Il ne nous épargne rien: le regard des autres (et les "cadeaux cancer"), la douleur de la perte, la colère contre cette maladie destructrice et contre tous ces bien-portants qui ne se réveillent qu'après le mal fait, la déchéance due à la maladie...
Les sentiments sont décrits avec justesse et une très grande intensité qui nous touche et nous bouleverse. On ressent toutes les émotions qui nous mettent à la fois du côté de la personne malade et de celle de son entourage. 

Nous sommes nombreux, malheureusement, à voir des personnes proches se battre contre un cancer. Heureusement, beaucoup ne sont pas aussi graves que ceux de certains personnages du livre, et se soignent bien, mais parfois la maladie nous retire des gens que l'on aime. Pour ma part, elle m'a enlevé une grand-mère que je n'aurai pas eu la chance de connaître. Et certains passages du roman ont été particulièrement difficiles car je me demandait si cela c'était passé ainsi pour elle...

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