Mes créations

vendredi 7 novembre 2014

Carmilla

Carmilla
Auteur: Sheridan Le Fanu
Édition: Le livre de poche
Pages: 128
Prix: 2€

Dans un château de la lointaine Styrie, au début du XIXe siècle, vit une jeune fille solitaire et maladive. Lorsque surgit d’un attelage accidenté près du vieux pont gothique la silhouette ravissante de Carmilla, une vie nouvelle commence pour l’héroïne. Une étrange maladie se répand dans la région, tandis qu’une inquiétante torpeur s’empare de celle qui bientôt ne peut plus résister à la séduction de Carmilla… Un amour ineffable grandit entre les deux créatures, la prédatrice et sa proie, associées à tout jamais « par la plus bizarre maladie qui eût affligé un être humain ». Métaphore implacable de l’amour interdit, Carmilla envoûte jusqu’à la dernière ligne… jusqu’à la dernière goutte de sang ! 
Maître du récit de fantômes et de vampires, dans la tradition romantique du roman noir, l’Irlandais Sheridan Le Fanu (1814-1873) est l’un des pionniers du roman de mystère anglais. Carmilla (1872), texte fondateur du récit de vampires, annonce le Dracula (1897) de Bram Stoker.

Mon avis:

Il m'a fallu un petit temps d'adaptation pour ce récit qui date de 1872. Le style est bien différent de ce qu'on peut lire actuellement, avec beaucoup de description, une certaine lenteur et l'implication du lecteur dans le sens où le narrateur parle parfois au lecteur.

Cependant, j'ai beaucoup apprécié cette certaine retenue. Dès le début on devine certains événements, ce qui nous est confirmé peu à peu dans notre lecture. Ici pas de grandes révélations. L'auteur nous apprend les choses de façons plutôt soutenue. Nous comprenons tout avant la narratrice, la jeune Laura. Tout est dit mais elle ne semble pas voir la réalité. On pourrait penser que ça puisse nous agacer autant de naïveté, mais au contraire, cela rajoute un certain suspense et une touche de mystère: Pourquoi est-elle aussi aveugle? Est-ce son lien étrange avec la fameuse Carmilla? Et pourquoi son père, lui, ne voit rien ou ne veut rien en dire?

Malgré certaines contradictions et maladresses, le texte est plaisant à lire et l'histoire ne manque pas de piquer notre curiosité. Un récit gothique précurseur des romans des vampires.