Elle s'appelait Sarah
Auteure: Tatiana De Rosnay
Éditions: Le livre de Poche
Pages: 416
Prix: 7,20€
Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l'étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit.
Paniquée, elle met son petit frère à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais. Elle s'appelait Sarah, c'est l'histoire de deux familles que lie un terrible secret, c'est aussi l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation.
Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, qui connaît un succès international, avec des traductions dans trente-quatre pays.
Mon avis:
Un sujet difficile qui ne laisse pas indifférent. Un livre chargé d'émotion!
Bien que l'auteure mêle la fiction à la réalité, le texte relate des faits historiques et on se dit que Sarah aurait pu être n'importe quelle enfant de la rafle du Vél d'hiv. On découvre avec horreur ce que de nombreuses familles juives ont vécu et on ne peut qu'être ému.
Une grande partie du roman est construit avec une double narration: le point de vue de Sarah, et celui de Julia.
J'ai aimé pouvoir découvrir Sarah. À travers elle on plonge dans ces événements douloureux mais on passe aussi de l'innocence et l'incompréhension d'un enfant juif lors de ces événements, au courage qu'il a du se forger pour supporter tout ce qu'on leur a fait subir. Sarah est une petite fille au début naïve, puis peu à peu elle forge son caractère et le maigre espoir qui lui reste lui donne une grande détermination.
J'avoue ne pas avoir accroché de suite les passages de Julia et ses petits problèmes qui nous semblent presque inutiles! J'ai commencé à les apprécier lorsqu'elle découvre un rapport entre sa belle-famille et Sarah! Et là le suspense nous prend! On a envie de connaitre le secret qui lie ces deux familles.
Et sa terrible découverte est presque une fin en soit tellement elle est choquante (même si au fil des pages on s'y attendait).
En effet, la seconde partie m'a moins tenu en haleine. On passe plus dans du psychologique. On a un peu de mal à comprendre la culpabilité de Julia qui pourtant n'est pas touchée directement et le fait qu'elle est autant obnubilée par cette histoire.
Le fait que Julia soit américaine peut avoir une double "utilité": prendre du recul sur les événements qui n'ont pas touchés ses ancêtres (certains français de l'époque ne se sentaient pas révoltés car pour eux les juifs n'étaient pas "leur peuple") mais on peut aussi y voir une critique de l'implication de l'état français qu'elle dénonce et de l'ignorance des français actuels.
Ce n'est pas que j'ai été insensible aux soucis et au combat de Julia, mais ses problèmes de couple ne font pas suffisamment le poids face à l'histoire de Sarah. J'ai par contre apprécié qu'elle poursuivre ses recherches pour connaître la suite de l'histoire de Sarah et les impacts sur son entourage.
La fin est prévisible, un peu trop peut-être.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire