Auteure: Charlène Gros-Piron
Auto-édition
Pages: 329 pages
Prix: 2,99€ format kindle
Sans que vous le sachiez, chaque peur, chaque doute, chaque sentiment, pensée ou acte alimentant votre part d'ombre nourrit aussi des êtres semblables à des volutes de fumée, qui parviennent à se matérialiser lorsqu'ils ont assez emmagasiné. Seules quelques personnes peuvent voir ces formes évoluer et tuer, elles seules peuvent aussi mourir d'un simple contact avec ces choses. Les exterminer est pourtant un devoir : là où elles prolifèrent naît la guerre.
Vous ne connaissez rien de la véritable Histoire.
Mon nom est Daphné. Je suis chasseuse d'Obscurs et dirige, à presque 21 ans, la plus efficace des équipes de Paris. La plus jeune, aussi. Je porte un secret qui me vaudrait d'être assassinée. La nuit où mon frère Raph s'est laissé attraper par un Obscur pour me sauver, perdant instantanément la vie, ces horreurs m'ont aussi touchée, marquée. Et mon cœur ne s'est pas arrêté.
Mon avis:
Tout d'abord un grand merci à Charlène Gros-Piron pour m'avoir sélectionnée pour ce service presse!
J'ai lu la quasi-totalité de ses romans et ce fut à chaque fois un grand plaisir! J'aime beaucoup son style direct et franc. Pas de grandes phrases alambiquées, elle va droit au but avec un langage simple voir familier. D'ailleurs ici, attendez-vous à un peu plus de grossièretés que dans ses autres romans. Daphné n'a pas sa langue dans sa poche! Elle a un fichu caractère, une vraie rebelle qui jure beaucoup! Elle rentre dans la lignée des héroïnes cabochardes de l'auteure mais avec un degré encore plus élevé, plus adulte. Pour finir avec le style de Charlène, on retrouve toujours son humour bien qu'il soit un peu moins présent que dans ses précédentes sagas. Par contre, la narratrice n'apostrophe pas le lecteur comme c'était le cas pour Cécile ou Hélène. Je sais que ce point divisait certains lecteurs. Bref on retrouve bien le style de Charlène mais dans un registre plus sombre et plus adulte.
Au début, on nous explique ce que sont les Obscurs et les chasseurs, Daphné nous présente un peu sa famille et son histoire (sans rentrer dans les détails, c'est plus tard qu'elle relate toute la vérité sur la mort de son frère et la marque qu'elle porte). Si ces quelques pages semblent un peu longues et confuses (je me perdais un peu dans tous les prénoms et avait du mal à associer à leur statut ou poste), elles sont nécessaires pour qu'on parte avec une base.
On rentre très vite dans l'action qui va devenir omniprésente. Beaucoup de rythme dans le roman qui alterne les missions et le récit de la vie de Daphné tiraillée par les regrets et ce lourd secret qui la pèse et la met en danger. On sent qu'elle s'est construit une carapace très épaisse et a du mal à relâcher prise!
Et ça ne va pas aller en s'arrangeant! Car à peine s'ouvre-t-elle de nouveau aux autres en renouant avec son ex, Apollon, et avec la musique (pour laquelle elle a un grand talent), que les choses se gâtent. Le bellâtre ne semble pas si sincère que ça et elle se voit mutée à Rome! Est-ce une "punition" pour ses insubordinations ou la reconnaissance de ses capacités dans son travail? Toujours est-il qu'elle se retrouve catapulter en plein Rome où la situation est plus dangereuse qu'à Paris. Les Obscurs sont plus présents et encore plus menaçants! Sans oublier que Daphné laisse derrière elle sa famille et va devoir composer avec une nouvelle équipe dont les membres sont tous écorchés à leur façon. Et surtout, accepter de ne plus être le leader et réussir à obéir à son supérieur qui apparemment la prise directement en grippe, à moins que cela ne cache autre chose...
Un petit mot sur la fin: frustrante! Oui Charlène adore balancer une bombe sur la dernière phrase et hop rideau à dans un an pour la suite!
Citation:
N'avez-vous jamais tenté ceci? Lorsque vous êtes au bord du précipice, prêt à vous éclater en milliers de fragments, succombant sous quelque chose qui vous dépasse... n'avez-vous jamais tapé sur quelque chose et perçu un élan de douleur qui vous rappela à quel point vous étiez vivant? Vivant? Vous-mêmes, tout simplement?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire