Auteur: Philippe Saimbert
Éditions: auto-édition
Pages: 242
Prix: 9,99€
Une passion amoureuse, une motte castrale hantée et un lourd secret de famille servent de toile de fond à cette histoire.Suite à un accident de moto, Jean est soigné par Lorina, une guérisseuse qui habite en compagnie de son père dans un petit village du Béarn. Une belle relation va naître entre ces deux êtres aux vies tourmentées.Tous deux sont des passionnés. Elle de nature et lui, de création musicale. Lorina s'investit dans sa vocation et la protection de l'environnement.Mais Jean se rend bien vite compte que la propriété et ses occupants cachent de nombreux mystères?De son côté, Lorina va devoir se battre contre un élevage industriel. Un combat qui scellera son destin. Et celui de Jean. « Tout était arrivé au nom de l'amour. Son amour pour moi et pour les animaux. Il s'agit d'une longue histoire. Si je la raconte, c'est avant tout pour tenter de l'exorciser. Vous n'approuverez pas. On ne peut approuver les fous. Mais on peut parfois essayer de les comprendre. »
Mon avis:
Je remercie tout d'abord l'auteur pour l'envoi de ce service presse. J'ai vraiment passé un bon moment de lecture et j'ai beaucoup aimé la plume très poétique de l'auteur.
Il s'agit ici d'une romance assez atypique sur fond de secret de famille.
L'histoire commence par le retour de Jean dans sa région natale où il décide de racheter une maison presque en ruine qui a été le témoin de son grand amour mais aussi d'un grand drame. Tout est très vague et le mystère restera d'ailleurs entier jusqu'à la fin du roman.
Le narrateur va donc nous compter son histoire d'amour avec Lorina en nous prévenant d'avance que beaucoup n'approuveront pas... Nous sommes donc avertis: il ne s'agit pas d'une romance classique, mais pourquoi cet accent négatif mis sur cette histoire d'amour?
Nous rencontrons donc Lorina, 20 ans auparavant, par les yeux de Jean. Dès le début, la jeune femme dérange de par sa personnalité mystérieuse et ses abords froids. Elle vit un peu en marge de la société avec son père malade et sa tante. Elle exerce un métier de guérisseuse, ce qui n'est pas au goût de tous et qui est contre les croyances de beaucoup. Elle est très proche de la nature et souvent en conflit contre les agriculteurs voisins et leurs méthodes peu respectueuse de mère nature. Mais sa colère est surtout très virulente contre le beau père de Jean. Entre les deux familles, c'est la guerre! Un lourd secret est à l'origine de cette hostilité...
Jean tombe sous le charme de cette mystérieuse jeune femme et lorsque son épouse ( avec qui il ne fait plus que cohabiter) le chasse avec le renfort du désagréable beau-père, Jean trouve refuge chez son amante.
Là il apprend à vivre au calme et dans le respect de la nature. Les passages avec Rosalie, la truie domestiquée sont amusants et même attachants. Il y trouve la quiétude qui lui faut pour composer un album de musique et surtout il y vit une belle histoire d'amour avec Lorina.
Leurs sentiments sont purs et leurs étreintes charnelles tendres. Tout est dans la retenue et l'originalité de la jeune femme. Plus l'histoire avance et plus on se dit que c'est sans doute le comportement étrange de Lorina qui peut faire que le lecteur n'approuve pas l'histoire. Car Jean nous explique bien qu'avant d'être mis à la porte sa relation avec sa femme n'était plus vraiment existante même s'il a encore de la considération pour elle. Et en effet, la situation va se dégrader, car la guerre entre les deux familles va faire encore beaucoup de mal. L'auteur n'épargne pas les personnages et plusieurs drames vont se succéder... dévoilant par la même occasion le mystérieux secret de famille que l'on commençait à pressentir.
Nous passons par diverses émotions avec les différentes péripéties de ce roman: la colère, la joie, la tristesse, la surprise... Nous suivons un peu l'état d'esprit du narrateur qui après nous avoir livré son passé et révélé le drame nous fait part de ses états d'âme.
Le récit reprend là où il avait été laissé avec l'achat de la maison. J'ai apprécié cette espèce de parallèle qui est fait entre la reconstruction de la bâtisse et celle de Jean. Ce qui reste dans l'esprit poétique du roman.
La fin plaît ou ne plaît pas mais est fidèle aux sentiments de Jean.
Citations:
On aime mal quand on aime trop. Mais il m'a fallu bien des années avant de comprendre qu'on n'aime rien quand on aime peu.
Vous n'approuverez pas. On ne peut approuver les fous. Mais on peut essayer de les comprendre...
- Dire à quelqu'un qu'on l'aime est facile. Mais apporter la preuve de cette passion l'est beaucoup moins.
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